Vue emblématique du dôme du Marché Bonsecours au crépuscule avec silhouette urbaine
Publié le 18 juin 2025

Le Marché Bonsecours n’a pas perdu son âme, il l’a transformée : d’un marché public essentiel, il est devenu une vitrine économique et culturelle du savoir-faire québécois.

  • Historiquement polyvalent, il fut le cœur civique de Montréal bien avant de devenir une destination commerciale.
  • Son offre actuelle, majoritairement artisanale, est le fruit d’une stratégie délibérée visant un public international plus que les résidents locaux.

Recommandation : Abordez votre prochaine visite non pas en cherchant le marché d’antan, mais en décryptant une institution qui reflète les tensions entre patrimoine, commerce et identité québécoise.

Pour le Montréalais qui longe la rue Saint-Paul, le Marché Bonsecours est souvent un simple repère, une silhouette familière coiffée de son dôme argenté, un flot de touristes sur son parvis. Pour le visiteur, il est une étape cochée dans le guide, promesse d’authenticité et de savoir-faire local. Mais entre ces deux perceptions se cache une question lancinante : ce lieu emblématique a-t-il encore une fonction réelle pour la ville et ses habitants, ou n’est-il plus qu’une magnifique coquille vide, une carte postale figée dans le temps ? Beaucoup le comparent, souvent à son désavantage, aux marchés publics grouillants de vie comme Jean-Talon ou Atwater, où l’on fait ses courses le week-end.

Cette comparaison, bien que compréhensible, passe à côté de l’essentiel. L’identité du Marché Bonsecours ne se mesure plus en étals de fruits et légumes, mais dans la tension permanente entre sa mission patrimoniale et sa réalité économique. Il ne s’agit plus de se demander s’il est un « vrai » marché, mais de comprendre la nature de sa nouvelle âme. Et si la véritable clé n’était pas de le juger sur ce qu’il a été, mais d’analyser ce qu’il est devenu : une vitrine économique délibérément construite pour représenter le Québec sur la scène internationale ?

Cette enquête propose de dépasser les clichés pour explorer la transformation complexe du Marché Bonsecours. Nous plongerons dans son histoire pour comprendre ses multiples vies, nous analyserons son offre pour distinguer l’artisanal du souvenir de masse, et nous esquisserons son avenir pour déterminer si cette icône du Vieux-Montréal peut réconcilier son héritage populaire avec ses ambitions modernes.

Pour ceux qui préfèrent une immersion visuelle, la vidéo suivante retrace l’histoire fascinante de ce monument et de son quartier, complétant parfaitement l’analyse de ce guide.

Pour naviguer au cœur de cette enquête sur l’identité de l’un des plus beaux édifices patrimoniaux du Canada, voici les différentes étapes de notre analyse.

Le bâtiment le plus polyvalent de Montréal : l’incroyable histoire du Marché Bonsecours

Avant d’être une vitrine de l’artisanat, le Marché Bonsecours fut le cœur battant de la vie civique montréalaise. Son histoire est celle d’une métamorphose perpétuelle. Inauguré en 1847, ce joyau néoclassique de l’architecte William Footner ne se destinait pas qu’à la vente de denrées. L’ambition était bien plus grande, comme le proclamait son concepteur, qui souhaitait que « les bords du Saint-Laurent seront ornés d’un édifice digne de ce fleuve ». Ce nom, « Bonsecours », il le doit d’ailleurs à sa voisine, la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, un lieu de pèlerinage pour les marins.

La polyvalence est inscrite dans ses murs de pierre grise. Bien plus qu’un simple marché public, le bâtiment a accueilli le Parlement du Canada-Uni pendant une brève période en 1849. Plus durablement, il a servi d’hôtel de ville à Montréal pendant un quart de siècle. En effet, selon sa désignation comme lieu historique national du Canada, le Marché Bonsecours a abrité les bureaux municipaux pendant 26 ans, de 1852 à 1878. Au fil des décennies, ses vastes salles ont été transformées en salles de concert, en salles de bal, en espaces d’exposition et même en poste de police.

Cette capacité d’adaptation a aussi été mise à l’épreuve par les drames. L’incendie de 1948 qui ravagea son dôme emblématique aurait pu signer sa fin. Pourtant, il fut reconstruit en métal, symbole de résilience, avant que les façades ne soient entièrement restaurées dans les années 1960. Comprendre cette histoire riche et multifonctionnelle est essentiel : le Marché Bonsecours n’a jamais eu une seule âme, mais plusieurs. Sa vocation actuelle n’est donc pas une trahison, mais un nouveau chapitre dans une longue histoire de réinvention.

Artisanat québécois ou souvenirs « made in China » : que trouve-t-on vraiment au Marché Bonsecours ?

La critique la plus fréquente adressée au Marché Bonsecours est celle de l’authenticité de son offre. Le visiteur y cherche le « fait au Québec » et craint de repartir avec un souvenir standardisé. Cette préoccupation est au cœur de la tension identitaire du lieu. Alors, que disent les faits ? Officiellement, le marché se positionne comme le siège du Conseil des métiers d’art du Québec (CMAQ) et une vitrine pour les créateurs locaux. Une analyse de ses boutiques révèle qu’environ 60 % des produits offerts sont issus des métiers d’art, une proportion significative qui confirme cette orientation.

On y trouve des bijoux de créateurs, des vêtements de designers québécois, des objets en bois, en verre ou en céramique, et des œuvres d’art autochtones. Le marché a fait un effort conscient pour sélectionner des artisans et des boutiques qui représentent une certaine image du savoir-faire local. Cependant, il est indéniable que d’autres kiosques proposent des produits plus génériques, comme des t-shirts à l’effigie de Montréal ou des sirops d’érable qui, bien que québécois, relèvent plus du souvenir de masse que de l’artisanat d’art.

Cette dualité est le reflet d’un modèle d’affaires pragmatique. Pour survivre, le marché doit attirer un large public touristique, dont une partie recherche précisément ce type de souvenirs accessibles. Le Conseil des métiers d’art du Québec lui-même reconnaît cette complexité. Dans un témoignage, il souligne que « Le Marché Bonsecours demeure un pilier pour nos artisans, mais subit parfois la pression du commerce de masse. » L’enjeu pour la gestion du marché est donc de maintenir un équilibre délicat : préserver sa crédibilité en tant que temple de l’artisanat tout en assurant sa viabilité économique grâce à une offre plus large.

Marché Bonsecours vs Jean-Talon : pourquoi les Montréalais ont choisi leur camp

La comparaison entre le Marché Bonsecours et le Marché Jean-Talon est un classique montréalais. Elle oppose deux visions, deux ambiances, et finalement deux modèles d’affaires radicalement différents. Pour de nombreux résidents, Jean-Talon incarne l’authenticité d’un marché public vivant, un lieu de rencontres et d’approvisionnement hebdomadaire. Bonsecours, lui, est perçu comme une destination touristique, belle mais distante.

Les chiffres de fréquentation illustrent clairement cette divergence. Alors que le Marché Bonsecours attire environ un million de visiteurs par an, le Marché Jean-Talon en accueille près de trois millions. Cette différence s’explique par la nature même des visiteurs et leur mission. À Jean-Talon, une part majoritaire de la clientèle est locale et vient pour faire ses courses alimentaires. À Bonsecours, le public est majoritairement touristique, en quête de cadeaux et de souvenirs. C’est un lieu de magasinage et de découverte culturelle, pas d’approvisionnement.

Le tableau suivant, basé sur les données publiques, synthétise ce positionnement stratégique.

Comparaison de la fréquentation et du type de marché
Marché Visiteurs annuels (estimation) Type de clientèle principal
Bonsecours 1 million Touristique
Jean-Talon 3 millions Locale & Touristique

Cette distinction n’est pas un hasard mais le résultat de choix stratégiques. Jean-Talon est au cœur d’un quartier résidentiel, facilement accessible, et centré sur l’alimentaire. Bonsecours est situé dans un quartier historique, plus difficile d’accès en voiture pour les résidents, et a choisi de se spécialiser dans les métiers d’art. Opposer les deux revient à comparer une épicerie fine à une galerie d’art : leurs missions ne sont tout simplement pas les mêmes. Les Montréalais n’ont pas tant choisi un camp qu’ils ne répondent logiquement à l’offre qui leur est destinée.

Comment réussir sa photo du Marché Bonsecours (et de son dôme iconique)

Au-delà de son rôle commercial, le Marché Bonsecours est avant tout un monument photogénique, une icône visuelle de Montréal. Capturer sa splendeur, et surtout celle de son célèbre dôme argenté, demande cependant un peu de stratégie pour éviter la simple photo souvenir. Le secret, comme le disent les photographes, réside dans la lumière et l’angle. L’heure dorée, juste après le lever du soleil ou avant son coucher, est idéale. La lumière chaude et rasante fait ressortir les détails de la façade en pierre et donne au dôme des reflets spectaculaires.

Pour éviter la foule dense qui se presse sur la rue Saint-Paul, le meilleur moment est sans conteste tôt le matin en semaine. Vous aurez non seulement la paix, mais aussi une lumière matinale souvent magnifique. L’angle est l’autre clé du succès. Plutôt que de le photographier de face, ce qui peut aplatir sa perspective, cherchez des points de vue plus originaux qui mettent en valeur sa relation avec le fleuve, le Vieux-Port et la chapelle voisine.

Utiliser les lignes directrices des quais ou des rues pavées est une excellente technique pour guider l’œil du spectateur vers le bâtiment et créer une composition dynamique. Ne négligez pas les détails : les colonnes, les fenêtres cintrées et les sculptures de la façade sont autant de sujets qui racontent l’histoire du lieu. Pour les plus créatifs, un objectif grand-angle permettra de capturer l’édifice dans son environnement, tandis qu’un téléobjectif isolera les détails architecturaux du dôme.

Votre plan d’action pour la photo parfaite : 4 angles secrets

  1. Depuis le quai Jacques-Cartier : Au lever du soleil, vous obtiendrez une vue imprenable et dégagée sur le dôme qui s’embrase avec les premières lueurs.
  2. Depuis la terrasse de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours : Cet angle en hauteur offre un cadrage latéral unique, plaçant le marché dans le contexte du Vieux-Montréal.
  3. Depuis la rue de la Commune Est : Tôt le matin, jouez avec le contre-jour pour créer une silhouette dramatique du bâtiment se découpant sur le ciel.
  4. Depuis le ponton flottant du Vieux-Port : Placez-vous au centre pour une perspective parfaitement symétrique, avec le reflet du marché dans l’eau par temps calme.

Quel avenir pour le Marché Bonsecours ? Les projets qui pourraient tout changer

Le Marché Bonsecours se trouve à la croisée des chemins. Conscient des critiques sur son manque de connexion avec les Montréalais, ses gestionnaires explorent des pistes pour réchauffer son âme et diversifier sa mission. L’avenir du marché ne passera pas par un retour en arrière, mais par une hybridation intelligente de ses fonctions. Comme le résume l’urbaniste Claire Dubois dans un rapport sur la revitalisation urbaine, « nous devons réconcilier tradition et modernité pour rendre le lieu réellement inclusif. »

Une des pistes les plus prometteuses est la réintroduction partielle d’une offre alimentaire. Il ne s’agit pas de concurrencer Jean-Talon, mais de proposer des produits fins et locaux qui compléteraient l’offre artisanale. Un projet pilote mené en 2023, testant l’installation de kiosques de produits du terroir au rez-de-chaussée, a été un succès retentissant, provoquant une augmentation de 40 % de la fréquentation durant la période test. Cette expérience a prouvé qu’il existait une demande pour une expérience plus gourmande et sensorielle au sein du marché.

L’autre grand potentiel de développement réside dans ses espaces sous-utilisés. Les étages supérieurs du bâtiment abritent de magnifiques salles de réception, mais une surface importante reste inexploitée. Selon les plans d’aménagement actuels, près de 3 000 m² de potentiel commercial pourraient être développés. Ces espaces pourraient accueillir des ateliers d’artisans ouverts au public, des espaces de co-création pour designers ou encore un centre d’interprétation sur l’histoire du design et de l’artisanat québécois. De tels projets renforceraient sa vocation culturelle et en feraient une destination encore plus dynamique, capable d’attirer à la fois les touristes et une nouvelle clientèle locale.

Artisanat québécois ou souvenirs « made in China » : que trouve-t-on vraiment au Marché Bonsecours ?

Au-delà des pourcentages, l’identité artisanale du Marché Bonsecours se mesure à sa capacité à faire émerger de nouveaux talents. C’est là que son rôle dépasse celui d’un simple espace de vente pour devenir un véritable écosystème pour les créateurs. Le marché n’est pas seulement un point final pour des produits finis ; il agit aussi comme un incubateur pour les designers locaux, un aspect souvent méconnu du grand public.

Plusieurs créateurs québécois aujourd’hui reconnus ont fait leurs premiers pas dans l’une des boutiques ou l’un des kiosques du marché. Ils ont pu y tester leurs collections, affiner leur image de marque et se confronter directement à une clientèle internationale, le tout dans un cadre moins risqué que l’ouverture d’une boutique indépendante. Certains programmes de mentorat, comme ceux offerts en marge d’événements partenaires, permettent à de jeunes entreprises de bénéficier de l’achalandage et de la visibilité du lieu pour se lancer.

Cette fonction de tremplin est essentielle pour comprendre la valeur ajoutée du marché dans le paysage créatif montréalais. Il offre une plateforme physique à une époque où le commerce en ligne domine. Pour un artisan, exposer au Marché Bonsecours, c’est l’opportunité de raconter l’histoire de ses produits, de partager sa passion et de créer un lien direct avec le client. C’est cette dimension humaine qui constitue la meilleure défense contre la concurrence des souvenirs de masse et qui ancre véritablement le lieu dans une démarche de soutien à l’économie créative locale.

Marché Bonsecours vs Jean-Talon : pourquoi les Montréalais ont choisi leur camp

Si les chiffres et la nature de l’offre expliquent la différence de clientèle, la véritable distinction entre le Marché Bonsecours et Jean-Talon réside dans l’expérience qu’ils proposent. C’est une question d’ambiance et de sociologie. L’un est une célébration du patrimoine, l’autre une immersion sensorielle. Comme le résume la sociologue urbaine Marie Tremblay dans une étude sur les espaces publics montréalais, « Jean-Talon offre une expérience sensorielle authentique, tandis que Bonsecours célèbre le patrimoine. »

À Jean-Talon, l’expérience est brute, vivante, parfois chaotique. Les odeurs d’épices, de fruits mûrs et de cuisson se mélangent. Les conversations fusent dans toutes les langues. C’est un lieu d’abondance, de couleurs et de saveurs, un reflet du Montréal cosmopolite et gourmand. On y va pour toucher, sentir, goûter. L’authenticité perçue y est très forte, car l’activité principale – la vente de produits frais – est directement liée aux besoins fondamentaux.

Au Marché Bonsecours, l’expérience est plus feutrée, plus contemplative. L’architecture majestueuse, la lumière filtrée par les grandes fenêtres et la présentation soignée des boutiques créent une atmosphère de galerie d’art ou de musée. Le silence relatif est parfois perçu comme un manque de vie, mais il permet aussi d’apprécier le travail des artisans. On y va pour admirer, pour découvrir une esthétique, pour trouver un objet unique. L’expérience est visuelle et intellectuelle plus que sensorielle. En fin de compte, le choix des Montréalais ne relève pas d’un jugement de valeur, mais d’une recherche d’expériences différentes qui coexistent et définissent la richesse de la ville.

À retenir

  • Le Marché Bonsecours est une institution en mutation, dont l’identité est définie par une tension entre son héritage de marché public et sa fonction de vitrine culturelle.
  • Son modèle économique est tourné vers une clientèle internationale, ce qui explique le décalage perçu par de nombreux Montréalais habitués aux marchés de quartier.
  • L’avenir du marché passe par une hybridation de ses fonctions, en intégrant notamment une offre alimentaire de produits fins pour enrichir l’expérience visiteur.

Plus qu’un marché, une place du village : pourquoi les marchés publics sont l’âme des quartiers de Montréal

L’enquête sur l’âme du Marché Bonsecours nous amène à une réflexion plus large : quel est le rôle d’un marché public dans la ville moderne ? Au-delà de leur fonction commerciale, ces lieux sont des catalyseurs de lien social, les véritables places de village de la métropole. Ils sont l’un des rares espaces où des personnes de tous âges, de toutes origines et de toutes classes sociales se croisent et interagissent naturellement. Une enquête sur l’inclusion sociale a d’ailleurs révélé que pour 75 % des répondants, les marchés publics renforcent le sentiment d’appartenance à leur quartier.

L’histoire de la renaissance du Marché Maisonneuve en est un parfait exemple. Fermé pendant des décennies, il a rouvert grâce à une forte mobilisation citoyenne, prouvant l’attachement profond des habitants à leur marché local. Aujourd’hui, il est redevenu le cœur vibrant du quartier Hochelaga-Maisonneuve. C’est ce rôle social que le Marché Bonsecours peine à retrouver, non pas par échec, mais parce que sa mission a changé. Il n’est plus le marché d’un quartier, mais le marché d’une idée : celle du Québec créatif.

Peut-être que l’erreur est de vouloir à tout prix qu’il redevienne ce qu’il ne peut plus être. Son âme n’est plus dans le quotidien des Montréalais, mais dans sa capacité à représenter la ville sur la scène mondiale. En acceptant cette nouvelle identité de vitrine économique et culturelle, on peut l’apprécier pour ce qu’il est : un ambassadeur magnifique, qui, tout en ayant changé de mission, continue de raconter une facette de l’histoire et de l’identité de Montréal.

Pour mettre en pratique ces réflexions, la prochaine étape consiste à visiter le Marché Bonsecours, non plus comme un consommateur pressé, mais comme un observateur averti, capable de lire entre les pierres et les étals la fascinante histoire de la transformation de Montréal.

Questions fréquentes sur le Marché Bonsecours et les marchés publics de Montréal

Quel moment de la journée choisir pour photographier le Marché Bonsecours ?

Il est conseillé de privilégier l’heure dorée, c’est-à-dire tôt le matin ou en fin de journée, pour bénéficier d’une lumière chaude et de beaux reflets sur le dôme et la façade.

Quel est le meilleur angle pour photographier le dôme ?

Pour mettre en valeur le dôme, il est recommandé d’utiliser les lignes des quais du Vieux-Port comme lignes directrices pour guider l’œil et créer une composition dynamique.

Comment éviter la foule sur ses photos ?

La meilleure stratégie pour avoir un cadre dégagé est de se rendre sur place tôt le matin durant un jour de semaine, lorsque l’affluence touristique est à son plus bas.

Pourquoi les marchés publics étaient-ils des centres sociaux importants historiquement ?

Historiquement, les marchés n’étaient pas seulement des lieux d’approvisionnement en nourriture. Ils constituaient les principaux lieux de rencontre publics où les nouvelles se propageaient et où la vie communautaire s’organisait.

Comment les marchés favorisaient-ils l’intégration des nouveaux arrivants ?

En tant que carrefours économiques et sociaux, ils permettaient aux divers groupes culturels de se rencontrer, d’échanger et de s’intégrer plus facilement à la vie de la cité.

Quel est le rôle urbain des marchés publics aujourd’hui ?

Aujourd’hui, leur rôle va au-delà du commerce. Ils sont des outils de revitalisation de quartier, de promotion de la culture locale via des événements et soutiennent des organismes communautaires, renforçant ainsi l’inclusion sociale.

Rédigé par Isabelle Roy, Historienne de l'architecture et guide-conférencière depuis 20 ans, Isabelle Roy est une véritable mémoire vivante du patrimoine montréalais. Sa spécialité est de faire parler les pierres et de révéler les strates historiques de la ville, particulièrement celles du Vieux-Montréal.